AP - Mercredi 6 août, 06h37
PARIS - Emboîtant le pas de Nicolas Sarkozy, Bernard Kouchner et Roselyne Bachelot appellent mercredi au respect du "droit fondamental" à la libre circulation des personnes vivant avec le VIH.
Dans un message conjoint lu par l'ambassadeur de France au Mexique, Daniel Parfait lors de la Conférence mondiale sur le SIDA, les ministres des Affaires étrangères et de la Santé déclarent notamment: "Nous avons voulu aujourd'hui être présents parmi vous à travers ce message: parce que votre combat contre le VIH/Sida est notre combat; mais surtout pour vous dire notre profonde gratitude et notre reconnaissance pour votre engagement indéfectible en faveur de l'accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à la prise en charge; et enfin pour partager votre détermination à lutter contre toutes les discriminations".
A cet égard, soulignent les deux ministres, "la lutte contre la pandémie internationale doit reposer sur le respect de tous les droits, civils, culturels, politiques, économiques et sociaux, et sur le respect du droit au développement, en application des principes internationaux relatifs aux droits de l'Homme: le droit à la libre circulation des personnes vivant avec le VIH s'inscrit dans ce cadre. C'est de notre point de vue un droit fondamental. C'est pourquoi la France plaide dans les instances internationales contre la discrimination des personnes vivant avec le VIH".
Mardi, la France avait réaffirmé son engagement dans la lutte contre le SIDA, en réponse aux questions que soulèvent l'absence de ministre à la Conférence mondiale sur le SIDA à Mexico et la réduction de la subvention du ministère des Affaires étrangères à l'Agence nationale de recherche sur le SIDA et les hépatites (ANRS).
"Rien ne pourra détourner la France de son engagement durable dans la lutte contre le SIDA", avait assuré le président Nicolas Sarkozy dans un message transmis au secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, rendu public mardi par l'Elysée. "La France a été, est et demeurera aux avant-postes de la lutte contre le SIDA."
La communauté internationale "doit tenir" ses engagements dans la lutte contre le SIDA, et "la France les tiendra pour sa part, je m'y engage", écrit-il. Le chef de l'Etat suggère d'ailleurs "que la prochaine session spéciale de l'Assemblée générale des Nations-Unies consacrée au SIDA, dans deux ans, ait lieu au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement".
La "liberté de circulation" des malades est "un droit fondamental", avait également souligné Nicolas Sarkozy. "Les restrictions qui les visent dans un grand nombre de pays sont sans aucun fondement de santé publique et, je le dis clairement, tout simplement inacceptables". AP